LUIS ESTEBAN POLO
PINTURA
historias
LA DOTE, de Luis Esteban Polo pintor
Ramón Zarauza & Hakima Lebbar
Luis Esteban Polo est un artiste espagnol né en 1969. Architecte de formation, il a développé une réelle aversion pour l’exercice de ce métier et après avoir travaillé dans des agences de renom à Rabat, il a démissionné et a animé un atelier de peinture. Depuis, parallèlement à son travail artistique, il enseigne des matières liées à l’architecture et à la construction. Aujourd’hui, Luis vit entre le Maroc et l’Espagne.
Luis Esteban Polo nous dit qu’il dessine « ses rêves » depuis l’enfance. Dans son parcours d’architecte, il n’a pas pu disposer de temps pour laisser libre cours à sa passion de dessiner et peindre mais il n’y a jamais renoncé pour autant.

Écoutons-le à ce propos : « J’ai le sentiment qu’avec cette exposition qui porte un titre énigmatique et qui est aussi le titre d’une œuvre de cette exposition, se clôt une période de ma vie au Maroc et qu’aujourd’hui, je commence une nouvelle étape. Les œuvres de cette exposition traitent de personnages et d’espaces emprisonnés qui désirent fuir les zones obscures de la lumière du Maroc. Les personnages sont réels, égaux à eux-mêmes et aussi différents tous les jours, comme l’océan des côtes marocaines, qui chaque jour nous offre un spectacle différent. Que cette exposition puisse être à la fois une célébration et aussi marquer la fin d’une étape, comme dans un rite de passage ».

Malgré sa démission de l’architecture, Luis est resté imprégné par le langage de l’architecture : quand il parle de peinture ou bien quand il pense l’accrochage, il est souvent question d’axe, de percée, de relevé, de perspective et autres termes techniques. Dans cette exposition, Luis Esteban polo, nous donne l’impression de procéder par relevés, relevés de rues, de paysages, de bâtiments, de couleurs et de lumières, de personnages et surtout d’émotions. Et c’est avec plein de poésie qu’il va les lier aussi bien dans chaque tableau que dans la scénographie et l’accrochage.
Son talent est reconnu dans le monde de l’architecture et par les amateurs d’art. Il a été remarqué lors de sa participation au festival d’Asilah en 2012 et lors de son exposition à la galerie Fan-Dok à Rabat en 2013.
Hakima lebbar, galerie Fan-Dok
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Cette exposition nous propose une promenade avec Luis dans son vécu au Maroc. On y trouve des portraits inspirés de gens proches et lointains, des bâtiments, des rues, des paysages familiers aux rbatis et casablancais et aussi quelques œuvres dans un format plus grand qui concentrent beaucoup d’émotions. Notamment cette œuvre qui va donner son nom à l’exposition : La Dote.

Les portraits de Luis sont brossés avec une grande dextérité et sensibilité que ce soit au crayon, à l’aquarelle, l’acrylique ou l’huile. Cette sensibilité est aussi présente dans les paysages urbains aquarellés. On y voit des vues sur l’océan et aussi des rues avec des bâtiments mémoriaux qui sont « déprimés » de devoir côtoyer des bâtiments nouveaux qui n’ont pas tenu compte de leur (pré)existence.


